lundi 31 janvier 2011

Nehru Bazar

Après avoir pris un petit déjeuner sur le toit de notre hôtel, nous avons cherché un nouveau nid. Notre choix s’est finalement arrêté sur le Karlo Kastle «a house of homely comforts» où nous avons loué deux chambres très correctes. 
Le Nehru Bazar se trouve juste à côté de notre hôtel. C'est là que nous avons rencontré Baala le vendeur de citrouille.


Baala demande aux touristes de lui envoyer une photo de lui.


Les voisins voulaient aussi leur photo.

dimanche 30 janvier 2011

Premier défi relevé : je suis sortie de l'aéroport

Depuis le temps que l’on me parle de l’Inde, combien c’est différent, singulier, intense, déstabilisant et tout ce que vous voulez que je ne pensais pas visiter ce pays un jour par crainte d’être submergée. On m’avait raconté que des voyageurs épouvantés n’étaient jamais sortis de l’aéroport se dépêchant de retourner d’où ils venaient.

Ce que l’on en dit est vrai : la pollution (on mouche noir), les humains en trop grand nombre (comme dans une fourmilière), les indigents (lisez l’Équilibre du monde, on y est), le bruit constant des klaxons (on s’habitue, enfin, presque), les chiens errants de Madeleine (on les laisse passer sans trop s’apitoyer), les odeurs (bof!), les vaches sacrées dans le trafic (cool), tout ça oui, bien sûr, mais il y a aussi le côté lumineux de la médaille.


Une semaine après notre départ, me voici donc heureuse d’être ici avec mes deux complices, essayant de mettre en mots mes premières impressions. La tâche s’avère plus compliquée que je ne l’aurais cru, mais le sentiment général est positif. Vraiment. Beaucoup en raison des gens que nous rencontrons, sympathiques, généreux. Très. J’en viens à penser que l’Inde c’est d’abord et avant tout les gens qui l’habitent et qui, de par leur nombre, renforcent cette culture fascinante. Ils font les choses à leur façon, que ce soit pour la conduite automobile toujours droit devant et à coups de klaxon, la cuisine savoureuse même dans le plus modeste des bouibouis, le cinéma aux chorégraphies élaborées, les femmes si féminines et élégantes dans leurs saris multicolores, aussi ce drôle de mouvement de la tête dans l’affirmative comme dans le doute et qu’on ne voit nulle part ailleurs.

Puisque je m’attendais au pire, l’acclimatation se passe plutôt bien. J’observe, de son côté Karine photographie et parle à tout un chacun tandis que François nous initie à l’Inde en faisant aller son kodak.
Voilà pour mes premières impressions en vrac.



samedi 29 janvier 2011

Première nuit

Nous sommes arrivés à notre hôtel de Delhi vers 1 h 30 du matin. J'avais réservé une chambre au « chic » Vivek hôtel sur Main Bazar dans le quartier de Paharganj. Notre balade en taxi depuis l’aéroport se déroule bien, nous avons hérité d’un chauffeur de formule 1 et nous dépassons tout le monde dans notre taxi tout en rondeur des années 50. Comme prévu, il nous propose à plusieurs reprises de nous conduire vers un autre hôtel. Mais non, nous avons notre réservation et je lui dis que des personnes nous attendent là-bas. En arrivant dans Paharganj, tous les commerces sont fermés et le lieu est plutôt lugubre. À ma grande surprise, aucune vache dans les rues ou sur la petite place. Je me souviens de ma première nuit en 2007 quand nous étions partis René et moi nous promener dans le quartier, c’était la présence des vaches paisiblement couchées en pleine ville qui m’avait le plus impressionné. Mais là, rien, soit qu’elles sont maintenant interdites dans le quartier (rien n’arrête le progrès) ou à un congrès de vaches sacrées pour la fin de semaine.

Une fois dans le hall d’entrée, l'homme au comptoir fait comme s'il n'avait pas de réservation. Mais pas de problème, il a une chambre triple et demande à un des garçons qui se trouve là de me la montrer. Anne et Karine restent dans le hall pour surveiller les sacs pendant que je pars à la suite du garçon. Nous entrons dans un ascenseur un peu déglingué avec un joli motif de roses bleues.

Chose rassurante, l'ascenseur a été inspecté le 12 novembre dernier par Mukesh Gupta, Inpector of Lifts.
Under the provsion of section II of the Bombay Lift Act, 1939.

Arrivé au 3e étage, nous nous rendons au fond du corridor et il me montre une chambre assez grande et plutôt propre. Nous redescendons et je dis que la chambre me convient. Il m’annonce que le prix est de 1600 roupies, je lui répète que nous avions une réservation et que le prix indiqué sur la réservation était de 800. Il ouvre un grand cahier dans lequel il y a différentes inscriptions, mais je ne vois rien à mon nom. Il répète qu’il n’a rien, alors je sors mon iPod pour lui montrer son courriel de confirmation. Je n’ai pas le temps de l’ouvrir qu’il donne une nouvelle clé à son garçon et nous repartons voir une nouvelle chambre. Le deuxième choix est tout à fait différent, les lits sont coincés dans une petite pièce sale où l’espace qui reste permet à peine de marcher. Mais bon, il est maintenant 2 h du matin, ce sera ça pour la première nuit et nous trouverons mieux demain... Le voyage est commencé!

vendredi 28 janvier 2011

Famille Fortin-Tremblay-Perron

La surprenante infirmière de la clinique de santé-voyage Saint-Luc, l’hilarante Madeleine, nous a baptisés « Famille Fortin-Tremblay-Perron » lorsque nous sommes allés nous faire vacciner avant notre départ. Notre infirmière qui en a vu de toutes les couleurs nous a fortement mis en garde contre les singes et les mignons chiots indiens en prenant bien soin de nous expliquer comment reconnaître les symptômes de la rage et de quelle façon atroce on en meurt.

Arrivés en Inde, un chauffeur de tuk-tuk a demandé à Karine si François était son père. La réponse de notre nouvelle fille fut spontanée. Cette formule filiale allait éviter les longues explications et imposer un certain respect.

Notre aventure indienne commence et nous souhaitons partager avec vous notre rencontre avec ce pays à ce point densément peuplé que sa population augmentera de 19 millions dans la prochaine année. Ça donne le vertige juste d’y penser.

Anne scribouilleuse à mi-temps voulant vaincre sa misanthropie

Karine, la Casanova en punjabi affectée aux relations publiques

François, alias Steve (Waugh) dit le criquet australien, photographe attitré