Parfois - et je dis bien parfois, même si je croyais qu'en venant ici ce serait chose quotidienne - un ou deux jeunes enfants crasseux, mal fagotés et le cheveu rêche, nous quémandent des roupies. On peut les voir apparaître là où passent les touristes comme dans les gares. (Ils «travaillent». Où est le patron ou la patronne? que je me demande à chaque fois, car c'est le plus souvent la mère en retrait qui nous envoie l'enfant.)
En nous suivant pas à pas, leurs petites mains s'agitent et, tandis que leurs voix enfantines répètent leur litanie, de grands yeux sombres nous fixent. Nos regards ne se posent pas, nous résistons et passons notre chemin ne sachant quoi penser.
---
À peine dix ans, manièré, les lobes brillants de boucles dorées, un air déluré, s'adressant (uniquement) à François : «I'm a dancer. I can dance for you.» «I'm a dancer» répète-t-il et il nous montre sa maison «come in my house and I dance for you». De la maison, la mère nous appelle avec insistance. Nous fuyons.
En nous suivant pas à pas, leurs petites mains s'agitent et, tandis que leurs voix enfantines répètent leur litanie, de grands yeux sombres nous fixent. Nos regards ne se posent pas, nous résistons et passons notre chemin ne sachant quoi penser.
---
À peine dix ans, manièré, les lobes brillants de boucles dorées, un air déluré, s'adressant (uniquement) à François : «I'm a dancer. I can dance for you.» «I'm a dancer» répète-t-il et il nous montre sa maison «come in my house and I dance for you». De la maison, la mère nous appelle avec insistance. Nous fuyons.
Quelle tristesse. Impossible de s'y habituer j'imagine. Les enfants sont trop souvant les indicateurs de la misère humaine.
RépondreSupprimerbouleversant
RépondreSupprimerCrève-coeur en effet ...........
RépondreSupprimer