Combien de fois ma mère m'a-t-elle répété lorsque j'étais enfant qu'il ne fallait surtout pas fixer les gens? À chaque fois qu'elle m'y prenait, je baissais alors le regard, gênée. J'ai appris ma leçon.
Me voilà en Inde maintenant où les Indiens s'arrêtent à un mètre de nous pour nous dévisager sans gène aucune. C'est une grande différence culturelle entre nous. Nous remarquons que les regards insistants sont décidément un phénomène de société puisque même les enfants et les femmes si adonnent. Un jeu ? Je n'en sais rien, mais pour moi qui ai appris que cela ne se fait pas, c'est déstabilisant en titi. Beaucoup de choses sont ainsi dans ce pays. Amusée, outrée, fascinée, décontenancée, choquée, séduite, aucune journée ne passe sans que je sois pour le moins étonnée.
Depuis le début, nous provoquons régulièrement sans le vouloir des attroupements d'enfants ou de jeunes hommes (surtout si Karine et moi sommes seules). N'étant pas d'un naturel extraverti ou particulièrement sociable, cela me demande pas mal d'énergie pour rester souriante. Les regards appuyés sans rien dire ou encore les observateurs faisant des blagues entre eux et répétant inlassablement «what's your country? what's your name ?» reviennent chaque jour. Ben franchement, ça peut énerver à la longue. Enfin… Cette attitude permet aussi d'aborder facilement les Indiens. Mettons que c'est l'avantage que j'ai trouvé à ce comportement.
Le plus gênant dans leur façon de nous fixer est de sentir l'intérêt non dissimulé de certains. Dans ces moments, je bénis mes cheveux blancs et les traces du temps sur mon corps qui annoncent que j'ai passé l'âge de me faire draguer. Karine par contre, la belle trentaine, en prend pour son rhume. Heureusement, elle a plus de patience que moi pour ce genre de jeux. Mais même elle, qui a l'habitude qu'on lui cause de façon intéressée, trouve ça lourd à la longue (avis aux jeunes femmes qui souhaitent voyager en Inde, vous voilà prévenues).
Me voilà en Inde maintenant où les Indiens s'arrêtent à un mètre de nous pour nous dévisager sans gène aucune. C'est une grande différence culturelle entre nous. Nous remarquons que les regards insistants sont décidément un phénomène de société puisque même les enfants et les femmes si adonnent. Un jeu ? Je n'en sais rien, mais pour moi qui ai appris que cela ne se fait pas, c'est déstabilisant en titi. Beaucoup de choses sont ainsi dans ce pays. Amusée, outrée, fascinée, décontenancée, choquée, séduite, aucune journée ne passe sans que je sois pour le moins étonnée.
Depuis le début, nous provoquons régulièrement sans le vouloir des attroupements d'enfants ou de jeunes hommes (surtout si Karine et moi sommes seules). N'étant pas d'un naturel extraverti ou particulièrement sociable, cela me demande pas mal d'énergie pour rester souriante. Les regards appuyés sans rien dire ou encore les observateurs faisant des blagues entre eux et répétant inlassablement «what's your country? what's your name ?» reviennent chaque jour. Ben franchement, ça peut énerver à la longue. Enfin… Cette attitude permet aussi d'aborder facilement les Indiens. Mettons que c'est l'avantage que j'ai trouvé à ce comportement.
Le plus gênant dans leur façon de nous fixer est de sentir l'intérêt non dissimulé de certains. Dans ces moments, je bénis mes cheveux blancs et les traces du temps sur mon corps qui annoncent que j'ai passé l'âge de me faire draguer. Karine par contre, la belle trentaine, en prend pour son rhume. Heureusement, elle a plus de patience que moi pour ce genre de jeux. Mais même elle, qui a l'habitude qu'on lui cause de façon intéressée, trouve ça lourd à la longue (avis aux jeunes femmes qui souhaitent voyager en Inde, vous voilà prévenues).
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